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     Réponse :

    L'avortement est une décision grave et dangereuse car la vie en Islam est sacrée,c'est un Don d'Allah et Sa création...Allah dit dans Son Livre (Sourate 67,verset:2) en parlant de Lui même: 'Celui qui créa la mort et la vie afin de vous éprouver pour savoir qui de vous agira pour le mieux...'

    Dieu a mis pour chaque âme sa subsistance (Ar-rizq) et sa part dans cette vie:
    Quand l'enfant naît : Allah assure la subsidence et la prise en charge pour lui et ses deux parents.
    En plus l'Islam encourage la natalité pour renforcer la communauté, le Prophète (paix et salut sur lui) dit : «Mariez vous et faites des enfants, (comme cela) je serai fier de vous devant les autres communautés au jour du jugement »

    La règle est que l'avortement est interdit (Harâm et pêcher) et ne doit être toléré que pour des raisons médicalement sérieuses (danger grave pour la maman par exemple) et en fonction de l'état d'avancement de la grossesse (du foetus)..

    Pour l'Ecole mâlékite: L'avis le plus fiable au sein de l'école mâlékite est que l'avortement est interdit depuis le début même de la grossesse. (Réf: 'Al-Qawaaneen al-Fiqhiyyah' de Ibn Djizzi - Page 141 - 'Al Fiqh oul Islâmiy')


    Voici 3 éléments que les autres savants ont mentionné et que j'ai pu collecter à ce sujet:

    1. L'avortement après l'insufflation de l'âme ('Nafkh our roûh'):
    Dans un certain nombre de Hadiths authentiques où sont détaillés les différentes étapes du développement embryonnaire, le Prophète Muhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) affirme que l'âme est insufflée ('nafkh our roûh') dans le foetus au terme du quatrième mois de grossesse (120 jours).
    C'est justement en raison de ce genre de Hadiths que les savants musulmans considèrent unanimement que, passé la limite de quatre mois (120 jours), l'avortement est strictement interdit. Avorter dans un tel cas de figure est considéré comme étant un acte d'infanticide et est assimilé à un grand crime en Islam (sauf s'il y a danger de mort pour la maman et qu'on ne puisse la sauver sans retirer le foetus: là il y a nécéssité extrême et l'avortement sera exceptionellement toléré dans ce cas)

    2. Quelques savants(Shafiites notamment) disent qu'il est permis mais déconseillé ('Makrouh') d'avorter avant 40 jours de grossesse. (Si cela devait se faire, l'accord des deux époux serait nécessaire.). Après 40 jours, l'avortement est strictement interdit. (Il convient de souligner également qu'il existe un Hadith authentique (rapporté par l'Imâm Muslim) qui mentionne que l'embryon reçoit la visite d'un ange lorsque 42 nuits de grossesse sont passées (6 semaines): Celui-ci est notamment chargé de 'modeler' ('taswîr') l'embryon par la formation de certains organes sensoriels)

    3.Et l'avis de Cheikh Qaradâwi est:
    'La règle de base en ce qui concerne l'avortement est l'interdiction. Cette interdiction prend de l'ampleur en fonction de l'état d'avancement et de développement du foetus. Ainsi, durant les quarante premiers jours de grossesse, l'interdiction est la plus légère. C'est pourquoi, l'avortement sera autorisé dans ce cas pour des raisons valables. Après la période de quarante jours, l'interdiction devient plus forte; l'avortement ne sera alors toléré que pour des motifs plus graves (par rapport à l'étape précédente), motifs qui seront déterminés par des personnes versées dans le 'Fiqh'. Et l'interdiction continuera ainsi à prendre de l'ampleur (...)' (Fatâwa Mou'âsirah - Volume 2 / Page 547)


    Enfin : je vous laisse admirer et s'abreuver de ce beau Hadîth sur le mérite que Dieu accorde à la femme qui tombe enceinte de son mari :
    Dans un long Hadîth, rapporté par Aïsha(que Dieu l'agrée), citant l'histoire d'Al-Hawlâ- une femme parmi les Ansâr (les médinois), le Prophète (paix et salut sur lui) lui dit : « Si la femme tombe enceinte de son mari, Dieu lui octroie les mérites de celui qui jeûne le jour et veille la nuit (pour l'adoration), et de celui qui est sorti pour la guerre sainte pour la cause de Dieu, et si elle a ses contractions (At-talq) (les contractions qui précédent l'accouchement), chaque contraction est comptée pour elle comme équivalente au mérite de celui d'une libération d'une âme, il en est de même pour chaque tété (donnée au bébé). Quand elle le sèvre, un ange appelle du ciel : « tu as été récompensé pour ce qui s'est passé, continue alors pour ce qui reste (l'éducation de l'enfant et sa prise en charge..) » » Aïsha (que Dieu l'agrée) dit suite à ce Hadîth : « On a attribué aux femmes beaucoup de bien, qu'avez-vous ô les hommes ? », le Prophète (paix et salut sur lui) rie alors puis dit : « chaque croyant qui prend la main de son épouse et flirte avec elle , Dieu lui écrit une bonne action, s'il la prend dans ses bras, Dieu lui écrit dix bonnes actions, s'il la met au lit, il aura vingt bonnes actions et s'il font l'amour ceci sera meilleur que tout ce bas monde et ce qu'il contient. S'il se lève pour faire le Ghusl (bain rituel), pour chaque poile de son corps que l'eau touchera, il aura une mauvaise action pardonnée, et un degré de plus (chez Allah), il aura par ce Ghusl mieux que ce bas monde et ce qu'il contient, Allah sera fier de lui devant les anges et dira : « Regardez mon serviteur, il s'est levé par cette nuit pour se laver de l'impureté, en ayant la certitude que je suis son Seigneur, soyez témoins que je lui pardonne » » Ath-tha'labî

    Cité dans « Al bahr al madîd fî tafsîr al qurân almajîd » : auteur : le maître soufi : Ibn 'Ajîba Al-hasanî : édition : Muhammad Ali Bîdûne, Dâr Al-kutub al-'ilmiyya : Beyrouth, Liban : Tome I, page 189.
     

     Et si il s'agit d'un enfant de viol?                                                                                                                           A quel stade de grossesse est cette femme? (avant quarante jour ou après quarante jour?)

    Il convient de citer l'avis hanafite pour ce qui est de l'avortement avant l'insufflation de l'âme:
    Si l'âme n'a pas encore été insufflée et le futur enfant se trouve encore à l'état embryonnaire, selon l'école hanafite, la femme peut avorter dans un cas de grande nécessité (réelle et reconnue) et pour une raison valable. Si une femme avorte sans raison valable alors que les membres et les organes de foetus avaient déjà commencé à se former, elle aura le péché d'avoir commis un crime. Et même si les membres et organes du foetus n'ont pas encore commencé à se former, il n'est pas permis de procéder à un avortement sans raison valable. Cependant, si une femme le fait quand même, elle n'aura pas autant de péchés que si elle avorte après que les membres aient commencé à se former.
    Les raisons valables pour un avortement (avant l'insufflation de l'âme) peuvent être de deux types:
    1. Les facteurs qui sont en rapport avec le foetus. Exemples: une malformation décelée du foetus; la présence chez lui d'une déficience importante; le fort risque qu'il soit atteint par une maladie génétique grave héritée des parents. Néanmoins, dans ce genre de cas, la décision éventuelle d'une interruption de grossesse devra être basée sur un diagnostic médical fiable et digne de confiance, et non pas sur de simples suppositions...

    2.Les facteurs qui sont en rapport avec la mère. Exemples: la présence du foetus met en danger la vie ou la santé mentale de la future mère; la femme étant handicapée physiquement ou mentalement, elle ne pourra pas élever correctement un éventuel enfant, et il n'y a personne non plus de sa famille pour le faire à sa place;la femme est tombée enceinte à la suite d'un viol et elle ne désire pas garder cet enfant. (Réf: 'Al Halâl wal Harâm' de Cheikh Khâlid Sayfoullâh - Pages 309 / 310)

    Voir le détail sur la référence suivante:
    http://www.muslimfr.com/modules.php?name=News&file=article&sid=158

     


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