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    Parler de ce qui ne vous regarde pas 

    Sachant que le capital du croyant est son temps, les instants de sa vie sont précieux et passent sans retour ; le Prophètea dit : « Un des signes de perfection de la foi (islam) chez l'individu c'est l'abandon de ce qui ne le regarde pas » [D'après Tirmidhi, Ibn Majja et l'imam Malik.]

    Et le récit suivant est très significatif à cet égard : on y rapporte, d'après Anas:

    « Un jeune homme était tombé martyr le jour de la bataille d'Uhud, et nous avons trouvé callée à son ventre une pierre (pour alléger les effets de la faim) ; sa mère essuya la poussière du visage de son fils et dit : le paradis sera doux pour toi mon fils ! Et le Prophète lui dit alors : « Et qui t'assure qu'il ne parlait pas de ce qui ne le regardait pas ? ».

     

    Parler de ce qui ne nous regarde pas c'est dire ce qui peut être délaissé sans que ce soit un pêché, ni un mal présent ou futur ; et plus grave encore, c'est de perdre ton temps et de faire perdre à ton interlocuteur son temps, en posant des questions du genre : est-ce que vous jeûnez ? S'il vous répond par : Oui ! Son jeûne perd sa vertu ultime qui est d'être observé en secret, car l'adoration en secret est plus élevée, s'il répond par : Non ! Alors il aurait menti ; s'il ne répond pas, il aurait méprisé son interlocuteur, et s'il ruse pour détourner la question, il gaspillera son énergie etc.

     

    Ainsi par une parole (question) sur quelque chose qui ne te regarde pas, tu as exposé quelqu'un à l'ostentation en dévoilant son jeûne ou au mensonge, ou au mépris ou une rude épreuve...


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